Réservoir
d'Olivier Las Vergnas
brouillons en cours, articles et pistes en vrac pour un travail collaboratif. |
Actions et recherches sur des médiations
scientifiques et techniques |
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La plupart des systèmes éducatifs nationaux catégorisent les élèves C'est le cas du système français qui délivre chaque année |
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Cliquez sur le diagrame ci-dessous et [ici] le détail de notre programme de direction de thèses (2012) |
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Notre travail s’intéresse aux comportements des non scientifiques vis-à-vis des sciences. Bien qu’ils n’aient pas été sélectionnés comme scientifiques au lycée, certains adultes s’impliquent dans des activités d’”auto-science” par exemple par ce qu’ils sont intéressés par les étoiles ou les volcans ou qu’ils cherchent à vivre plus confortablement avec une maladie chronique. Le point de départ était de comprendre pourquoi les discours des experts de l’action culturelle scientifique répètent les mêmes idées sur la désaffection des sciences depuis au moins 3 décennies. Ils proposent toujours des plans d’action similaires (science expérimentale à l’école, science à la TV, implication des citoyens dans les débats scientifiques) sans effet à grande échelle. Pourquoi les experts n’arrivent-ils pas à multiplier des pratiques d’auto-science au lieu de déplorer une désaffection ? Comme dans nos pays les personnes non sélectionnées comme techno-scientifiques sont 3 fois plus nombreuses que les autres, j’étudie l’image des sciences qu’ils développent. Mon hypothèse est que l’enseignement formel produit vers 15 à 17 ans) une image stéréotypée de qui est un « scientifique » et de ce qui est « scientifique ». Pour la plupart des non scientifiques, toute activité scientifique ressemble à la science enseignée à l’école ; ceux qui ont reçu des mauvaises notes en sciences ont appris qu’ils ne sont ni autorisés à aller plus loin en termes de savoirs scientifiques ni à pratiquer une activité reliée aux sciences. Un nouveau concept de “genre scientifique scolaire” (GSS) pourrait être pertinent pour décrire ce stéréotype. Beaucoup d’adultes penseraient qu’ils n’appartiennent pas à ce GSS et pour eux le recours à une application personnelle de la science pour résoudre un problème serait potentiellement vécu comme un comportement transgressif. Je travaille actuellement à établir une description compréhensive des transgressions du GSS comme les investigations militantes, l’auto clinique (pour gérer une maladie chronique) ou les loisirs scientifiques expérimentaux (comme ceux conduits dans les clubs scientifiques). Quand les adultes s’autorisent-ils à transgresser les frontières du GSS ? Est-ce que ces activités autodirigées aident à reconquérir un sentiment d’efficacité personnelle vis-à-vis des des savoirs scientifiques ? Est-ce qu’elles peuvent contrecarrer les réminiscences des mauvaises notes ? Quels types de politiques de « culture scientifique » aident à la transgression du GSS par des conduites d’auto-science ? Pour comprendre le cheminement général et les reslations entre cette problématique, le loisir astronomique et les cités des métiers, lire ici la note d'HDR d'0LV de mars 2011 |
Comment s'est institutionnalisé un champ intitulé lire
ici la note de synthèse |
Dans les publications françaises, « culture scientifique et technique » (CST) recouvre le champ intitulé ailleurs public understanding of science ou scientific literacy. Avant d’être consacrée par la loi (1982), cette CST a émergé d’hybridations entre acteurs socio-culturels et scientifiques. Un conseil national et un programme mobilisateur, des colloques ou états généraux ainsi qu’un réseau de centres ad hoc ont ensuite fait converger, derrière cette appellation, de multiples organisations. Désignant tout autant de la communication des laboratoires, de l’éducation populaire, des débats sur la gouvernance de la recherche voire des actions de promotion des études scientifiques et se nourrissant d’acquis et de travaux rattachés aux sciences de l’éduction, aux SIC, ou à la sociologie et aux sciences politiques, le champ de la CST a ainsi aggloméré des corpus disparates sans donner naissance à un cadre conceptuel intégrateur ou à des frontières précises.... lire ici la note de synthèse sur le sujet |
Les pratiques amateurs en astronomie peuvent-elles être vues comme une trangression de la catégorisation scolaire de "non scientifique" ? lire
ici des extraits (Alliage n°69) |
Parmi les pratiques « amateurs » des non scientifiques, certaines peuvent aussi être qualifiées de pratiques d’allégeance, et d’autres de transgression des catégories scolaires de scientifiques ou non scientifiques. Ainsi, l’amateur qui lit des revues de vulgarisation, visionne des documentaires TV ou écoute de conférences entretient-il plus un rapport d’allégeance face à un savoir qui lui est transmis via un processus proche de la transposition didactique scolaire que l’astronome amateur qui cherche des astéroïdes sur les images qu’il a obtenu avec une caméra CCD. On peut affiner cette définition en tentant de formuler, par des études de cas, des critères discriminants entre ce qui serait un état d’allégeance ou de transgression. Dans ce but il nous parait pertinent de prendre comme étude de cas les pratiques de projets expérimentaux développées en France entre 1970 et 1990 en astronomie, période marquée par un fort volontarisme et la formalisation d’un modèle nouveau d’interactions entre profanes, pairs et monde académiques. .. lire ici l'article intégral Pour en savoir plus sur les pratiques de loisirs astronomiques, voir aussi : |
L'expérience de la maladie chronique peut-elle être reconnue comme source de savoirs partageables et étayés ? lire
ici la note de synthèse parue dans PFA n°57/58 |
Les schémas de production et de reconnaissance des savoirs dans le domaine de la santé se modifient profondément : pour les pathologies chroniques notamment, les expertises propres aux malades émergent comme sources de savoirs : les stratégies classiques d’éducation thérapeutique, proposées par les soignants pour améliorer l’observance des traitements, se doublent de nouveaux courants issus des communautés de malades qui rattachent les maladies à des formations expérientielles, voire à des épisodes autodidactes. Après avoir été resituée historiquement comme constitutive de l’idée de démocratie sanitaire, cette reconnaissance des savoirs expérientiels des patients – en marche dans de multiples lieux – fait ici l’objet d’une revue de littérature qui en regarde les enjeux épistémologiques, thérapeutiques et de pouvoir. ... lire ici la note de synthèse sur le sujet Pour en savoir plus sur les savoirs expérientiels des malades, voir aussi : |
Peut-on vraiment parler de désaffection des études scientifiques ? lire
ici l'article intégral |
Au dire de
beaucoup d’experts, « la désaffection des élèves et des étudiants
vis-à-vis des filières scientifiques est préoccupante», « la
régression des vocations ... qui y sont liés est même inquiétante».
Or, ces points de vue alarmants ne sont pas partagés par tous et de fait,
il n'y a actuellement pas pénurie de candidats, mais pénurie de postes.
Comment une telle représentation « alarmiste » continue-t-elle
d’être colportée ? Certes, de tels décalages entre les discours sur les
« tensions de recrutement » et la réalité du travail sont
fréquents ... lire
ici l'article intégral |
Pour quelle représentation de la science se bat l'action culturelle scientifique ? lire
ici l'article intégral |
Malgré
l’institutionnalisation de la « fête de la science », la multiplication
des actions et structures locales, la majorité de nos concitoyens se sent
largement démunis s’ils doivent mobiliser des savoirs ou méthodes scientifiques
pour résoudre un quelconque problème. Est-ce à dire que l’action culturelle
scientifique que nous développons depuis trois décennies est inopérante ?
Or, de multiples expériences montrent qu’il est possible de donner l’envie
et les moyens à n’importe quel petit groupe de s’approprier des méthodes
scientifiques, pourvu que l’on y consacre suffisamment d’énergie. Alors,
comment expliquer que l’intérêt pour les sciences et l’esprit scientifique
ne progresse pas plus ? ...lire
ici l'article intégral |
Orientation scolaire et insertion professionnelle sont-elles condamnées à faire chambre à part ? lire
ici l'article intégral |
Le concept de Cité des métiers est né voici 13 ans, avec
la création dans la Cité des sciences de la première plate-forme proposant
ce niveau d'intégration de services, de publics et de partenaires. En
1999, ouvraient trois équipements inspirés de cette expérience. Depuis,
le réseau des CDM se développe d'une manière paradoxale : ce concept s'adapte
à des territoires très diversifiés, mais le rythme de développement n'est
que d'une à deux CDM en France et à l'étranger par an. Or, dans les CDM,
on a développé une ingénierie spécifique de l’orientation, respectueuse
de l’autonomie de la personne apte à faire converger intérêt individuel
et intérêt collectif... lire
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Où en est l'animation scientifique en France ? lire
ici l'article intégral |
Plus
de 200 responsables de l’Education populaire échangent en matière
d’animation scientifique lors de la première "Rencontre de Tours"...
Priorité déclarée : s'occuper des 3/4 de ceux d'entre
nous qui ne sont pas ou ne de deviendront pas des scientifiques ou des
technologues. Donc, répondre à la curiosité et développer l'intérêt du
plus grand nombre et non renforcer ceux qui sont déjà passionnés des sciences
scolaires. A propos de « l'Observatoire des exposciences » lancé
par le Cirasti, cette rencontre a souligné l'intérêt d'analyser le développement
de projets d'inspiration technique, artistique ou vie quotidienne, plus
diversifiés que ceux directement ancrés sur des disciplines et corpus
scolaires...lire
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Entre consommation des loisirs et formation formelle, reste-t-il du temps libre pour l'empowerment? lire
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Un consensus
d’intérêts croisés s'oppose à la généralisation de la promotion sociale
en favorisant l'offre de loisirs surtout délassants. Le rapport de pouvoir
lié au savoir est constitutif de nos stabilités sociales et les protège...
L'institutionnalisation du droit au savoir émancipateur pour tous est-il
alors condamné à être velléitaire ? Reconstruire une continuité
à l’éducation populaire passera sans doute par notre capacité
à faire comprendre que les notions de semi-loisirs, « gai
savoir » et savoirs émancipateurs peuvent se voir comme trois
facettes des mêmes pratiques... lire
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La "formation tout au long de la vie" est-t-elle plus qu'un discours d'intention ? lire
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La formation
tout au long de la vie invention humaniste et pragmatique est en train
d'arriver à maturité technique. Mais, sur le plan socio-économique,
la situation est surtout paradoxale : c'est toujours principalement le
niveau de formation initiale qui détermine le niveau social et
de plus la formation continue va toujours aux plus qualifiés. Et
si la généralisation de la formation tout au long de la
vie sous entendait une révolution socioculturelle qui n’a
pas encore eu lieu ? Et si c'était la représentation de
la formation et des actes formatifs qu'il fallait changer en agissant
sur la notion de diplôme, sur le clivage des temps ou sur l'idée
d'orientation tout au long de la vie... |
Peut on visualiser ses connaissances pour passer des savoirs subis aux savoirs choisis ? lire
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Cartographier ses connaissances permet de passer des savoirs subis auxsavoirs choisis où, non content d'apprendre par des pédagogies actives, on revendique le libre arbitre de construire soi-même ses programmes. De fait, l'instruction obligatoire est souvent perçue comme une obligation où jamais personne ne choisit. Inventée entre dressage des enfants fondé sur le par coeur et émancipation sociale, l'école apparaît analogue à une raffinerie, où les individus n'ont que le droit de suivre les programmes scolaires qui les rangeront dans des cases. A contrario, permettre de s'émanciper et de gagner en pouvoir d'action par la construction et le partage de ses savoirs, tel pourrait être le projet de l'éducation populaire... lire ici l'article intégral |